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Dimanche 19 mars, des milliers de personnes se sont réunies pour la marche pour la justice et la dignité. Un message fort, malgré les divisions sur le sujet dans les quartiers populaires… Respect mag y était.
“Pff, c’est quoi ces syndicats, là !” La remarque vient d’une jeune fille, arrivée à Nation avec des amis pour la marche pour la justice et la dignité. En effet, ce dimanche 19 mars, beaucoup des acteurs “traditionnels” des manifs sont présents (syndicats, partis politiques…). On voit la CGT, les Jeunes Anarchistes, le Front de Gauche, Solidaires, le Parti communiste français, le Nouveau parti anticapitaliste… Mais pas que !
Le mot d’ordre : lutte contre le racisme, l’impunité des forces de l’ordre, et la répression de l’Etat. Ce rassemblement a été lancé en décembre 2016 à l’initiative d’une douzaine de familles de victimes de violences policières. Une ombre au tableau, cependant… Ce dimanche matin, beaucoup ont suivi les propos d’Assa Traoré au Monde. “Dimanche, des cars vont partir de villes de province pour emmener des militants à Paris. Mais il n’y en aura aucun pour aller chercher les jeunes des quartiers populaires. Personne n’est allé les voir. Ils ne sont pas au courant de cette marche. Ils ne viendront pas“, déclare-t-elle au journal. Autre reproche fait : cette manifestation serait mise en place pour rassurer les Blancs…
Respect mag est allé y faire un tour. Résumé en images.
Pourquoi marchent-ils pour la justice et la dignité ?

Dernièrement, on a vu plus de mobilisation contre les violences policières. Les jeunes se sont beaucoup politisés, notamment sur la racialisation d’état ! On a vu les violences policières avec la loi Travail, mais on sait qu’elles existent depuis longtemps dans les quartiers. C’est important de marcher aujourd’hui pour notre dignité.. On nous ment.
Samia*, 25 ans. Engagée, elle n’a pas souhaité montrer son visage

Je suis là parce que c’est important de soutenir cette manifestation. Avec toutes ses agressivités, aujourd’hui, il faut arrêter. On n’arrivera à rien si on continue comme ça.
Thiago, 28 ans

Je lutte pour la justice et l’égalité dans des associations, notamment pour les sans-papiers. C’est inadmissible ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. Il est temps de montrer à quel point nous sommes contre ça. Les lois misent en place par ce gouvernement nous mettent dans la merde pour la suite. On a donné les outils pour se faire battre. Et puis vous savez, je suis une ex-soixante-huitarde, et féministe en plus !
*Jeanne, 69 ans. Militante, elle n’a pas souhaité monter son visage

C’est important, surtout quand on voit ce qui est en train de se passer ici et aux Etats-Unis. Nous sommes vus comme des suspects et des personnes illégales. Ils ne savent pas pourquoi nous avons dû quitter notre pays. Nous avons tendance à oublier la vraie cause de cette situation. Pour nous, c’est le capitalisme en partie. Et puis, nous avons tous un but : éradiquer le racisme. C’est pourquoi nous devions être là aujourd’hui.
Marie, 22 ans (à gauche, tenant la banderole)












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