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Hier soir, Envoyé Spécial plongeait ses téléspectateurs en immersion dans des cours de danse classique au Kenya. Une initiative qui donne bien des espoirs.
Une pièce loin du style épuré avec des murs blancs, un parquet clair, des miroirs immenses… Mais ici, la danse se vit d’une autre manière. Ici, mais où ? Au Kenya, et plus exactement à Kibera. Situé au sud de Nairobi, la capitale du pays, c’est aussi l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique. Les cours de danse ont lieu dans une salle empruntée à la Spurgeons Academy de Nairobi. Le professeur n’est autre que Mike Wamaya. Il est entré cette année dans le top 10 des meilleurs professeurs de Teacher Prize, un prix de la Varkey Foundation, qui récompense des enseignants du monde entier.
Pour lui, sa mission est de “sauver les enfants des bidonvilles en les aidant à avoir confiance en eux” et les aider ainsi à “décider de leur avenir“. Il ajoute : “La danse peut te donner une façon de gérer la violence en respectant l’autre“. Il n’est pas le seul à y croire. D’autres ont aussi décidé de faire avancer ces jeunes grâce à la danse.
“je crois que la danse classique c’est pour tout le monde”
C’est le cas de Cooper Rust, danseuse américaine, passée par l’université du Nevada et la School of American Ballet. Aujourd’hui, elle est directrice artistique du Dance Center de Nairobi. “C’est un crève-cœur parce que tellement d’enfants veulent s’entraîner ici. Je pensais en choisir trois, et finalement, j’en ai fait venir 15. Donc dès qu’on trouve un sponsor, on aide un enfant immédiatement. Je crois en eux à 100%“, explique la professeur de danse.
Des initiatives qui donnent l’espoir de plus de diversité dans le milieu de la danse classique. “La plupart du temps sur internet, ce sont des danseurs blancs“, souligne un jeune élève, à la recherche de vidéos sur Internet. “Il y a vraiment très peu de danseurs noirs sur internet. Très, très peu. Moi, je crois que la danse classique c’est pour tout le monde.” Une nouvelle génération arrive.
.@mikewamaya : "Dans les bidonvilles, la danse classique est un signe d'espoir, l'espoir d'être qui on veut" #Kibera #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/QO86CL3198
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) 16 mars 2017
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