La bande dessinée est un art qui s’est particulièrement développé ces dernières années. Bel objet, il est aussi un vecteur de réflexion et de pédagogie. Exemples à travers quelques œuvres mises en avant lors de la semaine de lutte contre le racisme, à Aix-en-Provence.
Bringing up Father (La famille Illico en français), de George McManus, est une bande dessinée qui met un héros immigré sur le devant de la scène ! Créée en 1913, cette série raconte la vie de Jiggs, un immigré irlandais aux États-Unis, devenu milliardaire. Avec une bonne dose d’humour !
Le piano oriental, de Zeina Abirached, c’est une histoire de famille. Celle de son ancêtre, inventeur d’un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960, pour rapprocher les traditions musicales d’Orient de d’Occident. Ce piano au destin méconnu aura vu le jour, juste avant que la guerre civile éclate au Liban.
Aya de Yopougon, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, raconte la vie d’un quartier d’Abidjan (en Côte d’Ivoire), au milieu des années 70. Ici, les habitants parlent encore de la France comme d’un Eldorado pour une nouvelle vie, et plusieurs personnages sont prêts à tenter leur chance dans ce coin de l’Europe.
Panna Maria, de José Munoz et Jerome Charyn, se concentre sur le monde des exilés et des laissés pour compte. L’histoire se déroule dans le Manhattan du début du XXème siècle, et du Panna Maria, un immeuble situé dans le West Side, dont un bordel occupe le cinquième étage… On y voit la vie de ces nouveaux Américains fraîchement arrivés aux États-Unis, des gangsters ou encore des prostituées.