À l’aube d’une nouvelle ère technologique, l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme une force motrice dans la transformation des emplois et des compétences requises sur le marché du travail.
Les progrès réalisés dans ce domaine ont des implications considérables, notamment en termes de remplacement de certaines fonctions humaines par des machines intelligentes.
Face à cette réalité, il convient de s’interroger sur les métiers qui seront potentiellement les plus touchés par l’essor de l’IA d’ici 2024 et d’analyser les moyens de s’adapter à cette évolution inéluctable.
Nous passerons en revue 20 emplois menacés par l’intelligence artificielle et proposerons des pistes de réflexion pour préparer au mieux les travailleurs à cette nouvelle donne.
Les métiers du secteur administratif et de la gestion
Les emplois du domaine administratif et de la gestion sont particulièrement exposés à l’automatisation, en raison de la nature répétitive et prévisible des tâches qui leur sont associées. L’intelligence artificielle s’avère être une alternative de choix pour réaliser ces missions avec une efficacité et une précision accrues.
- Assistant administratif : l’IA permet d’automatiser les tâches de saisie de données, de gestion de l’agenda et de traitement des e-mails, réduisant ainsi la nécessité de recourir à des assistants humains.
- Comptable : les logiciels de comptabilité et les algorithmes de traitement des données financières sont de plus en plus performants, rendant obsolète la compétence humaine pour la tenue de la comptabilité.
- Gestionnaire de paie : l’utilisation de plateformes automatisées pour la gestion des salaires et des cotisations sociales limite la demande en gestionnaires de paie expérimentés.
- Secrétaire médical : face au développement de logiciels spécialisés et de systèmes de prise de rendez-vous en ligne, le rôle du secrétaire médical se voit progressivement réduit.
Les métiers de la production et de la maintenance
Le secteur industriel a été l’un des premiers à intégrer les technologies d’intelligence artificielle, avec pour conséquence une automatisation croissante des processus de production et de maintenance. Les métiers manuels et techniques sont ainsi particulièrement menacés par l’essor de l’IA.
- Ouvrier d’usine : les robots industriels sont de plus en plus utilisés pour réaliser des tâches de production, réduisant la demande en main-d’œuvre humaine.
- Technicien de maintenance : les systèmes prédictifs et les capteurs intelligents permettent d’anticiper les pannes et de réduire les besoins en interventions humaines.
- Opérateur de machines-outils : les machines-outils à commande numérique (CNC) sont de plus en plus sophistiquées et automatisées, limitant la nécessité d’une expertise humaine.
- Menuisier : l’arrivée des imprimantes 3D et des machines de découpe automatisées menace la demande en menuisiers qualifiés.
Les métiers du commerce et de la vente
Le secteur du commerce et de la vente n’échappe pas à la montée en puissance de l’intelligence artificielle, qui contribue à transformer les modes de consommation et les pratiques commerciales. Les emplois liés à la vente et au conseil client sont ainsi susceptibles d’être bouleversés par l’avènement de nouvelles technologies.
- Vendeur en magasin : les consommateurs se tournent de plus en plus vers les plateformes en ligne pour effectuer leurs achats, réduisant la demande en vendeurs physiques.
- Agent immobilier : les sites web et les applications mobiles permettent aux particuliers de rechercher et de comparer les biens immobiliers sans l’aide d’un professionnel.
- Conseiller bancaire : les services bancaires en ligne et les chatbots intelligents sont de plus en plus utilisés pour répondre aux questions des clients et les orienter dans leurs choix financiers.
- Agent de voyage : les plateformes de réservation en ligne et les moteurs de recherche spécialisés rendent les services des agents de voyage de moins en moins nécessaires.
Les métiers du transport et de la logistique
Les avancées technologiques en matière d’intelligence artificielle et de robotique ont un impact significatif sur le secteur du transport et de la logistique, avec des implications importantes pour les emplois liés à la conduite et à la gestion des flux de marchandises.
- Chauffeur de taxi : les véhicules autonomes constituent une menace pour les emplois de chauffeurs de taxi, qui pourraient être remplacés par des flottes de voitures sans conducteur.
- Conducteur de poids lourd : les camions autonomes, déjà en phase de test dans certains pays, pourraient entraîner une diminution de la demande en conducteurs de poids lourds.
- Magasinier : les entrepôts automatisés et les robots de manutention remettent en question la nécessité de recourir à des magasiniers humains pour gérer les stocks et les expéditions.
- Agent de tri : les machines de tri automatisées et les algorithmes de reconnaissance d’objets sont de plus en plus performants, réduisant la demande en agents de tri manuels.
Les métiers de la création et de la communication
Le domaine de la création et de la communication n’est pas épargné par l’évolution de l’intelligence artificielle, qui influence la manière dont les contenus sont produits et diffusés. Les emplois liés à la rédaction, à la conception graphique et au journalisme sont ainsi confrontés à de nouveaux défis.
- Rédacteur : les algorithmes de génération de texte et les outils d’analyse sémantique menacent les emplois de rédacteurs, notamment dans la production de contenus basiques et informatifs.
- Graphiste : les logiciels de design assisté par ordinateur et les outils de création automatisée remettent en question la valeur ajoutée des graphistes humains pour certaines tâches de conception.
- Journaliste : les robots-rédacteurs et les algorithmes de curation de contenus sont de plus en plus utilisés pour produire et diffuser des articles d’actualité, réduisant la demande en journalistes.
- Traducteur : les progrès réalisés dans le domaine de la traduction automatique, notamment grâce à l’IA, menacent les emplois de traducteurs humains pour les textes simples et les contenus de faible valeur ajoutée.
Face à cette liste de métiers potentiellement menacés par l’intelligence artificielle, il est important de ne pas céder à la fatalité. En effet, si certaines fonctions pourraient être automatisées, il est probable que de nouveaux emplois émergeront pour tirer parti des compétences humaines complémentaires à celles des machines. Pour s’adapter à cette révolution numérique, les travailleurs doivent donc se préparer à développer de nouvelles compétences et à se former tout au long de leur vie.
Il est essentiel d’encourager l’apprentissage de compétences techniques liées à l’intelligence artificielle, mais d’insister sur l’importance des compétences humaines, telles que la créativité, la capacité d’adaptation, l’empathie, la communication et la prise de décision. Ces compétences permettront aux travailleurs de se démarquer et de collaborer efficacement avec les machines intelligentes, plutôt que de les considérer comme des concurrents.
En résumé, l’intelligence artificielle représente à la fois un défi et une opportunité pour les travailleurs et les entreprises. Pour tirer parti de cette révolution, il est crucial de repenser notre approche de la formation et de l’emploi, en mettant l’accent sur le développement des compétences qui nous permettront de coexister et de prospérer aux côtés des machines intelligentes.